Pour ou contre les suppléments pour sportifs?

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Selon le Centre canadien pour l’éthique dans le sport, 87% des athlètes affirment prendre des suppléments. Cela inclut les boissons énergisantes, les vitamines et minéraux, les « augmentateurs » de masse, les « volumisateurs » musculaires, les protéines en poudre, les remèdes à base de plantes ou homéopathiques, les probiotiques et les brûleurs de gras. Est-ce que ces produits sont sécuritaires? Sont-ils utiles? Quels sont les pour et les contre des suppléments?

Pour

L’avantage indéniable des suppléments est leur côté pratique :

  • Ils se conservent à la température ambiante;
  • Ils sont faciles à transporter : généralement en petit format et emballés dans un contenant adapté à la pratique de l’activité physique (ex. : gel pour les coureurs);
  • Ils sont rapides à préparer et à consommer (ex. : smoothie enrichi avec poudre de protéines);
  • Ils se vendent en plusieurs saveurs, ce qui les rend plus agréables à consommer;
  • Ils rassemblent, dans un même produit, les molécules recherchées alors qu’il faudrait parfois consommer plusieurs aliments différents pour les obtenir (ex. : sucre + sel dans une boisson pour sportif);
  • Ils concentrent, dans certains cas, la molécule active pour obtenir un effet qui serait difficilement atteignable avec de vrais aliments (ex. : 70ml de concentré de betteraves = 300 à 500 ml de jus de betteraves).

Contre

  • Les substances isolées dans les suppléments se retrouvent souvent déjà dans notre alimentation;
  • Les aliments contiennent d’autres substances bénéfiques qui agissent en synergie. Par exemple, bien que le rôle protecteur des antioxydants ait été établi, les études ont démontré qu’une supplémentation ne permet pas de prévenir le cancer. Il ne suffit donc pas d’isoler une molécule et de la prendre en plus grande quantité pour obtenir un effet bénéfique;
  • Les suppléments sont souvent entourés d’un marketing puissant qui nous laisse croire à des propriétés presque magiques. Ce marketing nous emmène à accepter de payer un prix élevé pour des ingrédients qui se retrouvent dans notre garde-manger;
  • Les termes utilisés portent souvent à confusion. Les ingrédients sont décrits par leur nom latin, ce qui est évidemment précis, mais peu compréhensible pour la majorité de la population;
  • Les affirmations sont, souvent, scientifiquement douteuses, voire parfois carrément mensongères;
  • Les suppléments sont soumis à très peu de règlements et de contrôles, contrairement aux aliments et médicaments. Ils peuvent donc être contaminés par des substances interdites ou omettre des mises en garde concernant leurs effets secondaires. La qualité peut grandement varier d’une compagnie à l’autre et il est difficile pour le consommateur d’être certain de la composition d’un produit.

En résumé, les suppléments doivent toujours être vus comme un complément à une alimentation équilibrée plutôt qu’une béquille. Leur consommation comporte certains risques et doit être réfléchie. Il est recommandé de se référer au programme Certified for Sport® de NSF International afin de minimiser le risque de dopage. Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à consulter le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (https://cces.ca/fr).

Karine Lamoureux Dt.P.

Diététiste-nutritionniste

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