Douleurs 101

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Douleurs 101

 

Tout d’abord, définissons ce qu’est la douleur chronique. La douleur est définie par l’Association internationale pour l’étude de la douleur comme étant une « expérience émotionnelle et sensorielle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ».4 Il existe deux types de douleur. Le premier type est la douleur nociceptive (aiguë), normalement produite par le système nerveux central (SNC) au moment d’une blessure pour :

  • Sonner l’alarme ;
  • Entraîner une certaine immobilisation pour permettre la guérison ;
  • Moduler le retour au mouvement.4

 

Le deuxième type est la douleur chronique. Il s’agit d’une douleur anormale produite par le SNC persistante même après la guérison de la lésion d’origine.4 On parle donc d’un dysfonctionnement du SNC qui, plus le temps passe, amène des conséquences psychologiques et sociales qui contribuent à la persistance de la douleur. La douleur chronique devient donc envahissante et la personne atteinte voit la douleur devenir le centre de sa vie.

 

Selon Statistique Canada, en 2012, 22 % des Canadiens de 18 ans et plus souffraient de douleurs chroniques.1 Il a été démontré que la douleur chronique peut affecter les processus cognitifs ainsi que la santé psychologique.2-3-4

 

Voici donc quelques effets de la douleur sur le corps et l’esprit :

  • Trouble de la mémoire ;2
  • Maladie autoentretenue ;3
  • Ralentissement de la vitesse de traitement de l’information ;4
  • Ralentissement de la vitesse psychomotrice ; 4
  • Déficit attentionnel ;4
  • Déficit de gestion des états émotionnels.4

Ainsi, la douleur, selon son intensité, ralentit la compréhension, le mouvement et le temps de réaction. Elle diminue aussi l’attention, la gestion des émotions et la mémoire.

Résultat : le cerveau d’un employé en douleur sera moins concentré sur la tâche à accomplir puisqu’un certain pourcentage de son attention sera dirigé vers la douleur. La conséquence est donc une diminution de l’efficacité au travail et de la production.

 

Yvan Campbell, kinésiologue, enseignant et spécialiste de la douleur chronique, nous énonce sept principes pour éliminer la douleur chronique :4

  1. Passer à l’action
  2. Comprendre
  3. Bouger
  4. Avoir un entraîneur
  5. Avoir un bon réseau social
  6. Gérer le stress
  7. Avoir un plan en cas de récidive

 

Pour exécuter une tâche X, un individu souffrant de douleur chronique percevra une intensité de l’effort plus élevée. Plus l’intensité de l’effort augmente, plus la douleur augmente. Si l’effort est exécuté en continu à la même intensité, la perception de l’effort augmentera avec le temps à cause de la fatigue qui s’accumule. La douleur mène donc à un déconditionnement physique qui diminue la capacité de récupération de l’individu et qui accélère l’apparition de la fatigue à l’exercice. La diminution de la condition physique et des capacités peut conduire à la kinésiophobie (peur du mouvement). Ainsi, l’individu évite de bouger, ce qui occasionne le déconditionnement physique qui, avec le temps, augmente l’intensité de la douleur, tel un cercle vicieux.4

 

Comme kinésiologues, notre rôle est d’instruire, d’éduquer et d’encadrer les gens quant à l’adoption de saines habitudes de vie, dont l’activité physique. Nous sommes donc en mesure de vous accompagner et de vous diriger dans ces principes pour éliminer votre douleur et favoriser le retour au travail.

 

L’idéal est, évidemment, de prévenir les blessures et l’apparition de douleur par la course à pied, l’entraînement, le sport et l’hygiène de vie. Nos consultations, kiosques et ateliers sur les troubles musculosquelettiques peuvent vous aider à prévenir et à gérer les douleurs chez vos employés.
Informez-vous, agissez, soyez en santé !  

 

Valéry Pelletier 

B Sc. Kinésiologue / TRP

 

Bibliographie

  1. GILMOUR, Heather. Statistique Canada. Douleur chronique, limitation des activités et santé mentale florissante. Rapport sur la santé. Vol. 6, nº 1. 2012. Consulté en ligne le 10 déc. 2017 : https://www.statcan.gc.ca/pub/82-003-x/2015001/article/14130-fra.htm
  2. MOREL, V. et G. PICKERING. Impact de la douleur sur les processus cognitifs chez l’homme. Douleur et Analgésie. Mars 2013, Vol. 26, nº 1, pp. 11–16. Consulté en ligne le 13 oct. 2017 : https://link.springer.com/article/10.1007%2Fs11724-012-0317-5?LI=true
  3. LAURENT, B. Chronic pain: Emotional and cognitive consequences. In Analysis. Vol. 1, Issue 1, February 2017, P. 55-60. Consulté en ligne le 13 oct. 2017 : http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2542360616300129
  4. MORONI, Christine et Bernard LAURENT. Influence de la douleur sur la cognition. Psychologie & Neuropsychiatrie du vieillissement. Vol. 4, nº 1, mars 2006. Consulté en ligne le 13 oct. 2017 : http://www.jle.com/fr/revues/pnv/e-docs/influence_de_la_douleur sur_la_cognition_268044/article.phtml?tab=texte
  5. CAMPBELL, Yvan. Le Blog bouger pour vaincre la douleur. [En ligne]. Consulté le 7 déc. 2017 : https://yvancblog.com/debutez-ici/

 

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