L’apparence du sprinter par rapport à celle du coureur d’endurance… Une question de fibres musculaires

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest
Courriel
Le corps humain possède 639 muscles, dont 570 muscles striés squelettiques. Ce sont ces muscles squelettiques qui, constamment maintenus dans un état de légère contraction, maintiennent les os ensemble et permettent un certain tonus. Sous le contrôle cérébral, ils servent aussi à réaliser des mouvements volontaires.

Et bien que les mouvements et les groupes de muscles engagés lors d’un sprint soient les mêmes que lors d’une course de plus longue durée, l’apparence physique de l’athlète, elle, est très différente.

En effet, celle-ci dépend de la demande spécifique de chaque activité, c’est-à-dire que les muscles mis en œuvre se renforcissent selon le type d’exigence. L’intensité et la durée de l’effort sont les principaux paramètres à étudier, et c’est à ce moment que les différents types de fibres musculaires interviennent.

 

Chaque muscle est constitué de faisceaux musculaires qui sont à leur tour constitués de fibres musculaires. Ces fibres sont classées en deux types principaux en fonction de leur mécanisme énergétique.

Les fibres musculaires de type I

Les fibres musculaires de type I sont dites à contraction lente puisqu’elles ne peuvent pas se contracter rapidement, mais sont au contraire très bonnes pour résister à la fatigue. La myoglobine, qui y est présente en grande quantité et qui donne une couleur rougeâtre aux fibres, est utilisée pour transporter l’oxygène.

Cet oxygène est ensuite utilisé pour produire de l’énergie à partir du glycogène (sucre) et des lipides (gras). C’est ce que l’on appelle un processus aérobie. Étant donné que celui-ci est lent et complexe, la contraction de ces fibres suit le même rythme. Elles sont ainsi presque constamment utilisées, notamment pour produire les petits gestes simples du quotidien. Leur importance est donc capitale et il est essentiel de les entraîner par le biais de sports d’endurance tels que la course à pied.

 

Les fibres musculaires de type II

Ces fibres musculaires à contraction rapide sont plus pâles que celles du type I. Cela est attribuable à une quantité moins importante de myoglobine et donc à une teneur moins élevée en oxygène. Contrairement aux fibres de type I, elles produisent leur énergie de manière anaérobie (sans oxygène) majoritairement à partir du glycogène (sucre). Comme ce dernier fournit de l’énergie en très peu de temps, les fibres de type II ont la capacité de se contracter rapidement et déploient beaucoup de force. Malheureusement, comme l’activité musculaire est proportionnelle à la vitesse à laquelle l’énergie est fournie, ces fibres se fatiguent vite. Heureusement, elles ont un plus grand potentiel de croissance (mais pas de multiplication). Un entraînement en hypertrophie et en puissance vient donc développer le muscle et le rendre plus volumineux.

Finalement, chaque individu naît avec une répartition différente de chaque type de fibres musculaires, mais elles sont généralement en quantité presque équivalente. Ce sont ensuite les exigences spécifiques des activités sportives pratiquées qui viennent, avec le temps, modifier cette répartition pour laisser place à une musculature plus ou moins volumineuse. De là la différence entre l’apparence physique d’un sprinter qui travaille en puissance, et d’un coureur d’endurance qui travaille à moins haut régime, mais plus longtemps.

Par Laurence Bonneau-Charland, Kinésiologue

AUTES CONTENUS DE KIN-OPTION:

Autres articles

Inscrivez-vous à notre infolettre

Pour tout savoir sur nos ateliers, conférences et formations.