Les différentes contractions de nos muscles

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Sauter, courir, lancer, accélérer, nager et même respirer! Il existe une infinité de mouvements possibles grâce, entre autres, au bon contrôle de nos contractions musculaire. Le corps humain compte plus de 600 muscles, certains plus petits, nous permettent toutes les mimiques de notre visage ou encore la précision telle celle d’un chirurgien lors d’une opération. D’autres sont plus gros et nous permettent d’effectuer des mouvements explosifs et puissants, comme utilisés dans un grand nombre de disciplines sportives.

 

Comment nous est-il possible de réaliser tous ces mouvements?

 

Pour bien comprendre le concept, il faut d’abord connaître quelques notions d’anatomie. De façon générale, un muscle est composé d’un ventre musculaire, plus spécifiquement, de regroupements de fibres musculaires alignées en faisceaux parallèles, ainsi que 2 tendons à chaque [1]extrémité. Ces derniers sont insérés judicieusement dans notre système squelettique de sorte qu’ils assurent son support et la transmission des forces. « Les fibres musculaires […] forment 85 % du tissu musculaire alors que le reste du volume est occupé par des nerfs, des vaisseaux et du tissu conjonctif […] ». [2]

Nos muscles se séparent en 2 catégories distinctes, les muscles lisses et les muscles striés. Les muscles lisses sont présents dans la paroi de plusieurs de nos organes internes comme le tube digestif, afin d’en assurer le péristaltisme. Les muscles striés sont composés d’éléments contractiles organisés, c’est-à-dire qu’ils ont une apparence striée d’où leur nom. « Leurs myofibrilles sont bien visibles et dessinent une striation longitudinale. »[3] Il existe deux catégories de muscles squelettiques, il y a le muscle strié cardiaque (le cœur) et les muscles striés squelettiques, qui sont ceux qui nous permettent de nous mobiliser. Les muscles lisses ainsi que le cœur sont opérés de façon involontaire par le système nerveux autonome tandis que les muscles striés squelettiques sont opérés de façon volontaire par le système nerveux somatique.[4] Celui-ci achemine l’information reçue des organes sensoriels (la peau, les yeux, les oreilles, le nez et la langue) vers le cerveau et les informations en provenance du cerveau vers les muscles squelettiques. Toutes ces étapes s’enchaînent en une fraction de seconde, c’est ce qui nous permet d’approcher notre tasse de café à notre bouche sans difficulté.

 

Théorie

 

Les 4 types de contractions musculaires, leurs mécanismes et leurs utilités;

 

  • La contraction isométrique est une contraction musculaire, où la longueur du muscle ne change pas. Elle permet, par exemple, de faire le mouvement de la chaise au mur, alors qu’il y a plusieurs muscles des jambes qui sont contractés sans pour autant faire bouger le reste du corps. La contraction isométrique est souvent utilisée en clinique pour débuter le renforcement du muscle, car il n’y a aucun risque de blessure pour ce type de contraction. D’ailleurs, ceux-ci ont un impact de tension mécanique moindre sur les os.

 

  • Lors de la contraction concentrique, un raccourcissement du muscle est observé, les 2 extrémités du muscle vont alors se rapprocher. Nous pouvons prendre en exemple le mouvement de redresse à partir de la chaise au mur, les muscles des quadriceps, des ischio-jambiers et des fessiers vont se raccourcir étant donné leurs points d’attaches. Il y a peu de risque de blessure pour cette contraction.

 

  • La contraction excentrique est le contraire de la contraction concentrique. Il y aura un allongement du muscle, ses extrémités vont alors s’éloigner. Les mêmes muscles vont travailler en s’allongeant afin d’amortir le passage de la position debout à celle de la chaise au mur. Nous sommes plus forts en contraction excentrique[5] qu’en contraction concentrique. Un même poids sera plus difficile à amener vers le haut qu’à descendre vers le bas. Voyez l’exemple sur l’image annexée, ceci est dû à la propriété élastique du muscle. Toutefois, ce type de contraction présente plus de risque de blessure, car davantage de tension est soumise aux fibres musculaires ainsi qu’aux tissus conjonctifs. Par contre, si le mouvement est bien réalisé, cela peut être efficace dans la prévention des blessures, car il permet de renforcir la jonction myotendineuse.[6] Lors de la contraction, il peut y avoir de petites déchirures des tissus, ce qui peut expliquer les courbatures musculaires ressenties après l’entraînement. C’est d’ailleurs pourquoi la période de récupération est importante.

 

 

  • La contraction pliométrique est un enchaînement dynamique instantané d’une contraction concentrique et d’une contraction excentrique, par exemple, une répétition de sauts en longueur, des sauts à la corde ou la course. Ce type de contraction est la plus efficace pour développer la puissance musculaire, mais évidemment la plus susceptible de blessure.

 

En entraînement global, on retrouve souvent un mélange des 4 types de contractions afin de développer l’endurance, la force ainsi que la puissance. Si certains aspects physiques ou des mouvements plus spécifiques sont recherchés, référez-vous à votre kinésiologue pour optimiser votre travail et vos efforts avec l’aide d’un programme élaboré pour répondre à vos besoins.

 

 

Jasmine B. Martel, Thérapeute en physiothérapie

 

 

Glossaire

 

Péristaltisme : L’ensemble des contractions musculaires qui permettent la progression d’un contenu à l’intérieur d’un organe creux.

 

Tissus conjonctifs : Tissu de soutien assez solide, plus ou moins fibreux, qui sert à protéger les organes qu’il entoure.

 

Jonction myotendineuse : C’est la jonction entre les fibres du muscle et le tendon.

 

 

 

Références

 

[1]https://www.univ-constantine3.dz/pdfs/physiologie%20du%20muscle%201.pdf, image consultée le 2020-05-04

[2] BERGERON, FORTIN, LECLAIRE, « Pathologies médicales du système locomoteur » 2e édition, Edisem Maloine, 2008

[3] PLATZER, Werner, « Atlas de poche d’anatomie » 4e édition, Médecine Science Publications, Lavoisier, 2007, P.18.

[4] PLATZER, Werner, « Atlas de poche d’anatomie » 4e édition, Médecine Science Publications, Lavoisier, 2007, P.18

[5] IMAGE https://www.google.com/url?sa=i&url=http%3A%2F%2Ftpe1s5.e-monsite.com%2Fpages%2Fproduction%2Flien-physique-entre-le-systeme-nerveux-et-la-contraction-musculaire.html&psig=AOvVaw21Xq2kdo5K5xmDMUw9_jjH&ust=1588473790154000&source=images&cd=vfe&ved=0CAMQjB1qFwoTCIivgJqUlOkCFQAAAAAdAAAAABAJ, image consulté le 2020-05-04

[6] DUMORTIER Benjamin, Travail de la force et régime de contraction musculaire : l’entraînement excentrique, [En ligne] (consulté le 1 mai 2020)https://www.valdemarne.fr/newsletters/sport-sante-et-preparation-physique/travail-de-la-force-et-regime-de-contraction-musculaire-lentrainement-excentrique

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