Le Repos Annuel

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À quelques exceptions près, la période de compétition en course à pied est bel et bien terminée. Nous entrons tranquillement dans la saison hivernale, qui s’accompagne de température froide ainsi que de précipitations de neige et de pluie qui présentent à l’occasion des surfaces glacées aux coureurs. Il y a plusieurs avantages à continuer de courir à l’extérieur l’hiver, mais aussi quelques précautions à prendre. Pour bien comprendre les effets du froid sur le corps et vous adapter à ces changements, je vous recommande fortement d’aller lire l’excellent article sur les conseils pour poursuivre votre entraînement de course à pied durant la saison froide, rédigé par ma collègue kinésiologue et thérapeute en réadaptation physique, Caroline Bourgouin.

Qu’en est-il du repos annuel ? Est-il obligatoire ? Doit-on arrêter de courir complètement ? Il existe différents courants de pensée par rapport à la pause annuelle. Comme je l’ai expliqué dans mon dernier article, pour qu’un programme d’entraînement soit efficace, il doit respecter quelques principes, incluant notamment la récupération et la périodisation (planification de l’entraînement en petites phases).

En termes d’entraînement, on appelle le repos annuel la période de transition. Cette période devrait normalement venir après la dernière compétition importante de votre saison de course. Il s’agit d’une phase de régression de la forme et elle est inévitable. Au cours d’une saison de course à pied, le corps accumule de la fatigue. L’organisme n’étant pas capable de supporter constamment des charges d’entraînement de haute intensité, vos performances diminueront, que vous le vouliez ou pas. Le repos est donc nécessaire pour la régénération des fonctions de l’organisme.

Chaque personne présente des besoins différents, mais la période de transition s’échelonne généralement sur une période de 2 à 6 semaines. Certains coureurs préféreront diminuer considérablement leur volume de course plutôt que de s’arrêter complètement. Par exemple, un coureur qui s’entraîne de 5 à 6 fois par semaine et qui n’est pas trop fatigué réduira son entraînement à 2 ou 3 sorties par semaine pendant cette période pour maintenir un certain niveau d’activité physique.

À mon avis, il est primordial d’arrêter de courir. Je recommande d’arrêter complètement de courir sur une période de 10 à 15 jours. Pourquoi ? Pour faire une coupure dans l’année et se sortir complètement du contexte de course à pied. Profitez-en pour récupérer mentalement, faites d’autres activités qui n’ont aucun lien avec ce sport et accompagnez cette période de séances d’étirements et de massages. Cet arrêt vous permettra de vous ennuyer de la course et de commencer la prochaine saison avec beaucoup de motivation.

Cependant, il est possible de maintenir un certain niveau de stress mécanique sur votre corps. Faites par exemple 5 minutes de corde à sauter par jour, de façon intermittente. De plus, vous pouvez inclure des séances modérées de musculation. Vous pourrez ensuite reprendre l’activité graduellement, en augmentant progressivement la durée des séances. À cet effet, je vous conseille fortement de vous référer au programme niveau 3 de La Clinique du Coureur pour la reprise de votre course.

Pour ceux et celles qui auront réduit de 50 % leur volume d’entraînement pendant cette période, une augmentation d’environ 10 % par semaine est recommandée lors de la reprise, soit la période préparatoire générale de l’année.

Bon repos !

Mathieu Gauthier-Brancoli, kinésiologue

Bibliographie 

  • DUBOIS, Blaise. Nouveautés dans la prévention des blessures en course à pied, Québec, 2015, https://lacliniqueducoureur.com/.
  • National Strength & Conditioning Association. Developing Endurance. (É.-U.), Ben Reuter, 2012, 312 p., « Human Kinetics ».
  • THIBAULT, Guy. Entraînement cardio : sports d’endurance et performance, Montréal, Vélo Québec, 2009, 264 p.
  • RATAMESS, Nicholas, & American College of Sports Medicine. ACSM’s Foundations of Strength Training and Conditioning. Philadelphie, Wolters Kluwer Health/Lippincott Williams & Wilkins, 2012, 500 p.

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